Consensys, l’entreprise derrière le wallet crypto Metamask, vient d’annoncer le licenciement de 20% de ses employés. Son PDG Joseph Lubin dénonce des abus de pouvoir de la part de la SEC, qui poursuit Consensys en justice depuis juin dernier et serait en partie responsable des difficultés de la société.
C’est une énième entité majeure de la sphère crypto qui serait à ajouter à la liste des victimes de la Securities and Exchange Commission (SEC).
Le PDG de Consensys, Joseph Lubin, vient d’annoncer une coupe de 20% dans les effectifs de la société propriétaire du célèbre wallet crypto Metamask. Bien que Lubin ait tenté de rassurer son auditoire en affirmant que Consensys demeurait « solide et résiliente » dans son activité de base, de telles mesures de restructuration ne sont jamais anodines.
Le licenciement de 162 employés aurait notamment été motivé par des difficultés macroéconomiques et un objectif de durabilité à long terme. Mais le patron de Consensys ne s’est pas arrêté là, et a fermement dénoncé les attaques de la SEC à leur encontre, ainsi que les conséquences dramatiques que ces attaques répétées pourraient avoir sur le secteur crypto.
La SEC a intenté une action en justice contre Consensys en juin dernier, accusant l’entreprise d’agir en tant que courtier de valeurs mobilières (securities) sans être enregistrée, l’argument typique de l’organisme gouvernemental américain dans sa croisade contre le monde des cryptomonnaies.
La SEC a récemment envoyé un avertissement à OpenSea, menaçant la plateforme d’achat et de vente de NFT de poursuites judiciaires pour la même raison.
« De nombreuses affaires avec la SEC, y compris la nôtre, représentent des pertes d’emplois significatives et des investissements productifs gâchés à cause des abus de pouvoir de la SEC et de l’incapacité du Congrès à résoudre le problème. »
– Joseph Lubin, PDG de Consensys
Au printemps dernier, Consensys avait déposé une plainte contre la SEC après que celle-ci ait adressé une « Wells notice » à l’entreprise, l’avertissant que l’agence fédérale prévoyait d’intenter une action en justice contre elle. Cependant, cette plainte avait été rejetée par un tribunal texan en septembre dernier, faute d’éléments suffisants pour engager un processus.
L’élection présidentielle et la potentielle arrivée de Donald Trump au pouvoir, qui a promis de démettre l’actuel président de la SEC Gary Gensler de ses fonctions en cas de victoire, permettront-elles de calmer les ardeurs de la SEC envers l’industrie crypto ? Affaire à suivre.
Guillaume Lépinay
Fondateur de Crypto Bubble, webdesigner et rédacteur, tombé la tête la première dans la marmite crypto en 2020. Investisseur et degen confirmé.
