Après les États-Unis, un autre géant mondial envisage une réserve nationale de Bitcoin

Il semblerait que la Russie ait été inspirée par les projets américains et envisage de suivre la même voie.

Anton Tkachev, député de la Douma d’État, chambre basse de l’Assemblée fédérale de la fédération de Russie, a récemment proposé d’ajouter le Bitcoin (BTC) à la trésorerie nationale aux côtés du dollar, de l’euro et du yuan.

L’objectif serait de protéger l’économie russe contre les sanctions, l’inflation et les fluctuations monétaires.

La proposition a été formulée lors d’un appel adressé au ministre des Finances, Anton Siluanov, invité à évaluer l’initiative. Selon Tkachev, le Bitcoin représente une solution idéale, du fait de son caractère décentralisé. Le BTC est une monnaie indépendante dont la valeur n’est contrôlée par aucun État ni aucune institution financière.

Le président russe, Vladimir Poutine, a depuis longtemps une approche ambivalente envers les cryptomonnaies. D’un côté, il soutient une régulation agressive, et de l’autre, il n’exclut pas leur utilisation comme outil pour contrer les sanctions.

Ses récentes déclarations suggèrent que « le Bitcoin ne peut être interdit ni limité », ce qui montre que la Russie prend le sujet des cryptomonnaies très au sérieux et entrevoit leur immense potentiel.

Le précédent du Salvador, qui a reconnu le Bitcoin comme monnaie légale dès 2021, a probablement joué un rôle dans la naissance de cette proposition. La nation d’Amérique centrale a accumulé une réserve de BTC d’une valeur de plus de 554 millions de dollars, avec des gains atteignant 120%.

La Russie pourrait suivre la même voie, mais à une échelle bien plus grande.

Les points clés de la proposition d’Anton Tkachev sont les suivants :

• Ajouter le Bitcoin à la trésorerie nationale – Tout comme la Russie détient des dollars et des euros, elle détiendrait également des Bitcoins.
• Utiliser le Bitcoin pour le commerce international – En raison des sanctions, le BTC pourrait être le seul moyen de paiement accepté dans le monde entier, indépendamment de l’accès au SWIFT.
• Renforcer les règlementations et les textes législatifs – La Russie a déjà mis en place des régulations concernant la légalisation du minage de cryptomonnaies et la taxation des gains en crypto. Tkachev souhaite aller plus loin – reconnaître légalement le BTC comme un actif des réserves nationales.

En septembre dernier, la Russie lançait déjà des tests pour les paiements transfrontaliers en cryptomonnaies.

Aujourd’hui, le Bitcoin commence à ressembler à une version numérique de l’or, une valeur refuge à l’échelle mondiale.

La Russie, bien sûr, n’est pas le seul pays à envisager une réserve en Bitcoin.

Depuis plusieurs mois, on parle également des États-Unis, qui réfléchissent à une solution similaire. Ces spéculations ont émergé dans le contexte de la présidence de Donald Trump, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier prochain.

Mais pourquoi ces décisions représentent-elles une mini-révolution ? Si la Russie et les États-Unis – deux superpuissances – commencent à constituer des réserves en Bitcoin, d’autres pays pourraient suivre leur exemple.

Cela bouleverserait complètement l’équilibre des forces dans l’économie mondiale.

Le Bitcoin finira-t-il par remplacer l’or dans les réserves mondiales ? Pour l’instant, un tel scénario reste difficile à envisager et se rapproche davantage de la science-fiction, mais sur le long terme, cette possibilité n’est pas à exclure.

Anton Tkachev souligne que le Bitcoin ne joue pas seulement un rôle de réserve, mais constitue également un outil d’investissement. Il a attiré l’attention sur le fait qu’en décembre, sa valeur a atteint un seuil historique de 100 000 dollars, le rendant plus précieux que les monnaies traditionnelles.